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quel est ce nouveau virus inconnu identifié en france ?

Il a été temporairement baptisé Circovirus humain 1 (HCirV-1). Ce virus jusqu’alors inconnu, de la famille des circovirus, vient d’être identifié par des scientifiques français* chez une femme de 61 ans.

C’est un cas rare à plus d’un titre. Tout d’abord, c’est le premier circovirus pathogène pour l’homme. De plus, “si la littérature scientifique fait régulièrement état de transmission de virus de l’animal à l’homme, il est rare qu’un nouveau virus soit identifié chez un patient en Europe”souligne l’Institut Pasteur.

Séquençage génomique

Le patient a été suivi après une greffe cardiaque et pulmonaire réalisée 17 ans plus tôt. Mais c’est son apparition d’une hépatite chronique inexpliquée, avec peu de symptômes, qui a poussé les médecins à effectuer un séquençage génomique sur des échantillons de tissus pathologiques.

Cela a permis de mettre en évidence le rôle de ce virus inconnu dans l’atteinte hépatique (2 à 3 % des cellules hépatiques étaient infectées). Spécifique, “une fois que ce virus a utilisé les ressources de la cellule hépatique pour se multiplier, il l’a détruite”.

“Après un traitement antiviral, les enzymes hépatiques sont revenues à des niveaux normaux chez le patient, indiquant un arrêt de la cytolyse hépatique”rassurer les scientifiques.

Problème de santé publique

“L’origine du virus, circulant chez l’homme ou d’origine animale, reste à identifier, de même que la source de l’infection elle-même (contact, alimentation, etc.)”, rappelle l’Institut Pasteur. Cependant, cette découverte est loin d’être inutile, car elle a permis de développer un test PCR spécifique désormais disponible pour le diagnostic des hépatites d’origine inconnue.

Cependant, de nombreux cas surviennent régulièrement. ” Les cas d’hépatite aiguë signalés chez des enfants au Royaume-Uni et en Irlande en avril dernier et rapportés par l’OMS nous le rappellent »souligne l’Institut.

“Il est également essentiel de pouvoir identifier un nouvel agent pathogène lorsqu’une infection est inexpliquée et de développer un test de diagnostic, car potentiellement tout nouveau cas d’infection par un agent pathogène émergent chez l’homme pourrait témoigner d’une début d’épidémie »conclut Marc Eloit, co-auteur de l’étude, chef du laboratoire Pathogen Discovery à l’Institut Pasteur et professeur de virologie à l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA)

* de l’Institut Pasteur, de l’AP-HP de l’Hôpital Necker-Enfants Malades, de l’Inserm au sein de l’Institut Imagine, de l’Université Paris Cité et de l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort (EnvA).

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