La première étape nécessaire à la fabrication de cette boisson nécessite 750 à 1000 kWh par tonne.
C’est une conséquence involontaire de la réduction des approvisionnements en gaz russe. Là où Nord Stream 1, le gazoduc qui alimente l’Europe de l’Ouest, n’a fourni que 20% de sa capacité depuis la semaine dernière, l’Allemagne craint désormais pour sa consommation de bière. Lors du maltage, première étape nécessaire pour produire l’alcool préféré de nos voisins d’outre-Rhin, le séchage du grain coûte 750 à 1000 kWh par tonne. Résultat: “Sans gaz, première source d’énergie en Allemagne, les rayons des supermarchés restent vides”, prévient la fédération des brasseurs allemands. La guerre en Ukraine est un nouveau coup porté à une industrie déjà fragilisée par la crise sanitaire, qui a vu la consommation de bière chuter. La question demeure cependant, car les Allemands ont consommé 7,2 milliards de pintes au premier semestre, soit 6,4% de plus sur un an, a indiqué l’AFP.
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Avant le conflit, les brasseries avaient déjà répercuté l’augmentation des coûts de production sur leurs prix de vente. La guerre a rendu les prix des ingrédients de la bière encore plus chers, en particulier les grains dont l’Ukraine et la Russie sont parmi les plus grands producteurs au monde.
C’est donc toute la filière qui est fragilisée, d’autant que le gaz sert aussi à fabriquer le verre des bouteilles.
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